Par Khadija

Tête bien pleine et naturelle, des qualités qui nous portent préjudice. Oui mesdames, avoir du caractère et être bien informée sur une multitude de sujets peut vous valoir la pire des sentences: trop intelligente pour devenir une bonne épouse.

Qui n’a jamais eu la sensation de mettre à mal son interlocuteur et de réaliser, trop tard, qu’il aurait fallu être moins sagace, plus souple? On ne peut pas changer ce que l’on est en un tour de main pour ne pas gêner, intimider, troubler…. C’est pas de notre faute si l’on a la langue bien pendue et l’esprit vif!

Et puis zut! N’est ce pas plus rassurant d’avoir en face de soi quelqu’un d’éclairé, éloquent et avisé? N’avons-nous pas, nous, amazones effarouchantes, le bon profil pour le poste de maman intello et qui assure? Que peut souhaiter l’homo intellectualis (quoique, là on peut parler d’homo logicus et pas abrutus): avoir quelqu’un qui s’assurera d’avoir une descendance érudite et sophistiquée ou quelqu’un qui assurera une éducation elémentaire à sa progéniture. Après tout, les enfants ne sont-ils pas le reflet de notre réussite (ou de notre échec…)?

Faites vos jeux, rien ne va plus! L’être bien pensant, sait au fond de lui que rien ne vaut une femme intelligente et douce. Mais gare à vous mesdames, être cultivée c’est bien mais ce n’est pas tout. Il est vrai que bien souvent on oublie que notre nature est différente de celle de la gente masculine et qu’il nous faut tempérer nos propos et notre attitude. Avoir du charisme c’est bien mais pas en toutes circonstances.

Attention, je ne vous demande pas de vous effacer mais de faire preuve de tolérance et de souplesse dans vos rapports humains. On ne s’adresse pas à un enfant comme on s’adresse à un adulte; on est plus grave et posée en présence de nos aînés; on fait preuve de sagesse et de docilité avec nos parents, en somme on s’adapte à notre interlocuteur sans pour autant faire fi de notre personnalité.

Nombreuses sont les femmes charmantes, intelligentes et de bonne famille qui n’ont toujours pas trouver babouche à leur pied, pourtant c’est ce qu’elles souhaitent le plus au monde: après des études brillantes, un emploi stable, une éducation exemplaire, arrive un moment où elles veulent transmettre tout cela à leur tour. Au-delà de la transmission, elles aspirent à une vie de femme épanouie, protégée, épaulée par un homme qui sera là quoiqu’il arrive et pour elles exclusivement. Quelqu’un qui écoutera leurs craintes, leurs peines et avec qui elles démarreront une nouvelle vie avec pour socle l’amour et le respect.

Ainsi, ces femmes ne sont pas si effrayantes et atypiques que cela. Elles sont juste naturelles, transparentes et spontanées. Il n’existe pas de recettes à la gestion des rapports humains (sauf en entreprise), le tout est de ne pas dramatiser, complexer et culpabiliser.

Alors continuer à faire preuve d’assurance mesdames tout en restant modérées autrement…

Par Khadija

 Notre culture occidentale nous pousse bien souvent à avoir une attitude incorrecte envers nos parents, bien qu’étant conscientes de l’obéissance qui leur est dûe et du respect à avoir à leur égard. Quand je dis incorrect, je parle des sautes d’humeur, des portes qui claquent… sachant qu’un simple geignement est considéré comme une offense.

Le Prophète (ص) a à maintes reprises insisté sur le caractère primordial et indéfectible de l’obéissance aux parents. A la question « lequel de mes deux parents dois je respecter le plus, mon père ou ma mère? », le Prophète (ص) répondit « ta mère, ta mère, ta mère puis ton père ». Ainsi, l’accent a été mis d’emblée sur le statut de la mère qui, je vous le rappelle, détient les clés du Paradis (sous ses pieds pour être plus précise).

L’obéissance aux parents ne s’arrête pas à la majorité ou encore au moment de quitter le foyer familial (mariage,études…). En effet, en Occident on prône plutôt l’indépendance vis à vis des parents, ce qui se traduit en général par un refus de les consulter lors de la prise de décision, sous prétexte qu’ils n’ont plus à avoir de droit de regard arriver à un certain âge. Ainsi, l’on reproduit aisément ce schéma même si l’on reste conscients du fait que cet état d’esprit est à proscrire.

Les affiches publicitaires mettant en scène une personne âgée seule et qui a besoin de compagnie est  symptomatique de l’invidualisme ambiant qui tend à se développer de plus en plus et qui touche même les pays dits musulmans. En effet, de plus en plus de maisons de retraite sont créées afin d’accueillir ces femmes et ces hommes délaissés par leur propre famille. Ceux que l’on considérait comme des sages hier sont devenus des fardeaux.

Cependant, il arrive que le point de vue des parents peut contrevenir à certains principes de l’Islam. Cela touche tout ce qui a trait à la pratique religieuse: dans ce cas, il est permis de refuser de se soumettre à ses parents. L’exemple de la jeune fille qui souhaite porter le voile contre l’avis de ses parents est très fréquent chez les musulmanes. Face à un dilemme d’une telle envergure, la jeune fille se voit souvent subir le courroux de ses parents avec impuissance et patience de peur de les blesser.

Le mariage peut aussi être source de conflit. Les parents sont parfois amenés à  refuser le choix du conjoint de leur enfant et ainsi s’opposer à une union qu’ils considèrent impropre. C’est une situation on ne peut plus délicate, surtout lorsque les arguments avancés par les parents sont injustifiés au regard des préceptes de l’Islam. La patience et le dialogue sont alors de mise, surtout quand ‘il est question de mariage mixte.

L’obéissance aux parents est capitale même si il peut être difficile de s’y soumettre. Le respect des parents, et par extension des aînés, permet d’instaurer un certain équilibre qui est primordial au sein d’une communauté. Gardons en tête le fait que nous serons ou que nous sommes déjà parent, et que l’offense, même la plus infime, comme le « non » d’un petit enfant ou encore le « j’en ai assez » d’un adolescent peut s’avérer être aussi blessante qu’une giffle en pleine figure.